Développée en Europe, la coopération directe internationale offre une alternative à la simple exportation et aux délocalisations. L’exportation indirecte peut être intéressante car les courtiers, les exportateurs ou les sociétés de commerce extérieur connaissent bien les marchés.
Les accords de licence : Le cessionnaire d’une licence donne accès à sa technologie à un bénéficiaire, pour une période de temps donnée. La réussite du contrat de licence est liée aux qualités d’organisation, de stratégie et de compétence technique et technologique du concessionnaire, ce qui est un risque pour le concédant qui a parfois seul l’expérience de son produit. L’entreprise étrangère peut ne pas souhaiter déprécier sa marque en cédant des licences (dont elle ne connaît pas parfaitement les compétences des concessionnaires), peut aussi ne pas vouloir divulguer sa technologie, ou possède des conditions avantageuses pour acquérir le capital nécessaire à l’investissement (subventions) ou certains biens intermédiaires (contrats avec des fournisseurs).
Les franchises
Le franchiseur donne accès à une marque ou un savoir-faire à un franchisé pour une période de temps limité. Le système fonctionne bien dans de nombreux pays (Grande-Bretagne, Italie…) et il est souvent synonyme de pérennité commerciale, comme en Espagne. Il n’y a pas de loi spécifique sur la franchise en France, mais la Fédération Française de la Franchise (FFF) a édicté un code de déontologie. Les conditions varient selon les cas. En Bulgarie, l’ouverture d’un restaurant Pizza Hut coûte environ 300 000 USD à l’ouverture et ensuite 6 % du chiffre d’affaires mensuel. Pendant des années, seule la mafia investissait dans ce type d’affaires.
Les autres formes de coopération directe internationale
Une entreprise peut en aider une plus petite en lui offrant ses services, l’hébergeant dans ses locaux, etc. (ce principe provient de Scandinavie et se dénomme portage ou piggy-back). Une entité légale (association ou entreprise) peut être partagée par plusieurs entreprises, afin de limiter les frais et les risques. Il y a beaucoup d’autres formes de coopération directe internationale : contrat de gestion (l’entreprise étrangère prend en charge la gestion de l’entreprise locale durant une période de temps fixée), usines clés en main, sous-traitance…
Les joint-ventures internationaux
Un joint-venture international est une association entre une entreprise locale et un ou plusieurs investisseurs étrangers. Dans certains pays comme en Russie (ou en Chine), c’est le seul moyen autorisé d’investir dans un secteur, car les gouvernements locaux souhaitent accéder à la technologie occidentale, sans perdre le contrôle de leurs ressources. Le joint-venture est théoriquement recommandé pour chaque marché méconnu, mais en pratique, les résultats sont rarement positifs à cause de désaccords financiers ou culturels. Par exemple, le mariage supposé entre Daimler et Chrysler qui a finalement vu la domination du premier, la fusion entre Czechoslovak Airlines et Air France qui n’a duré que quelques mois, etc.
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